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Années 90 et graffiti hip-hop

L’art contemporain associe le graffiti au street art mais aussi à la culture hip-hop. En effet, ces trois mouvements sont intimement liés comme le démontre l’histoire récente de l’art urbain.

Le graffiti était déjà au premier plan lorsque les premières galeries de street art ont vu le jour. Cette technique spécifique qui relève de l’art urbain (un courant artistique global) cohabite avec d’autres formes de performances telles que le pochoir, la mosaïque, le sticker ou encore le collage. Mais le graffiti est lui-même fortement influencé par la culture hip-hop, laquelle est née aux États-Unis vers la fin des années 1970.

Graffiti et hip-hop : une technique artistique fédératrice

Un graffiti est un dessin ou une inscription pouvant être peinte, gravée ou tracée sur des biens majoritairement publics (bâtiments, monuments, murs, etc.). Voix de la masse par excellence, le graffiti transgresse les règles, mais pour la bonne cause : il est souvent réalisé dans un contexte de tension politique ou suite à des faits de société particulièrement polémiques.

Toujours très colorés, les graffitis se déclinent en plusieurs styles : chrome, bubble, cartoon, tattoo-like, etc. Leur esthétique se renouvelle constamment grâce à l’utilisation de nouvelles techniques telles que la peinture aérosol, les pochoirs, la gravure, la peinture au rouleau et bien d’autres. Ce sont des graffeurs particulièrement doués tels que Cornbread, Jean-Michel Basquiat, Blek le Rat et Banksy qui ont fait connaître et légitimer le graffiti comme un art en tant que tel.

La période contemporaine a bien souvent permis d’associer le graffiti à une culture de rue bien précise : le hip-hop. Car, en effet, il est encore fréquent que les graffitis soient réalisés par des groupes qui adhèrent à ce mouvement. On appelle ces derniers crew ou squad.

Graffiti dans les années 1990 : entre répression et admiration

En plein boom à la fin des années 1970, la culture hip-hop mélange danse, musique, mixage sonore, style vestimentaire et rap. Par le biais du graffiti, les crews et squads pouvaient communiquer des messages représentatifs de leur culture. Malheureusement, dans les années 1990, la ville de New York, temple du street art, instaure des sanctions à l’encontre des graffeurs (peines d’emprisonnement et amendes sévères).

Les artistes les plus valeureux délaissent alors la ville pour dessiner dans les arrondissements défavorisés de la Big Apple, notamment dans le quartier du Bronx. Indirectement, grâce aux sanctions dissuasives qui le condamnent, l’art du graffiti s’étend jusqu’aux autres grandes villes américaines comme Los Angeles, Chicago ou encore Washington.

Plus tard, c’est le Vieux Continent qui deviendra la nouvelle terre d’accueil du graffiti, les mégalopoles européennes tolérant cette forme d’art non sans une pointe de plaisir et d’admiration.

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