Onemizer est le quatrième street artiste à s’emparer du mur de la rue des Trois-Maillets sur lequel il a pu exercer son art en toute liberté et permettre à ses célèbres papillons peints de s’envoler.
Onemizer présente sa première exposition personnelle à Artfontainebleau
C’est en quelque sorte le régional de l’étape car Onemizer, vivant Achères-la-Forêt, n’avait pour une fois que quelques kilomètres à parcourir au lieu des milliers habituels pour investir la galerie Artfontainebleau.
C’est une chance pour les Bellifontains qui n’ont pas et cette fois besoin de se rendre à Tokyo ou à Miami afin d’admirer son travail. Après avoir rompu d’un « commun désaccord » son contrat avec la galerie parisienne qui exposait ses œuvres, l’artiste a présenté à Fontainebleau sa première exposition personnelle.
Comme la tradition le veut dorénavant chez ArtFontainebleau, les artistes invités doivent s’approprier le célèbre mur en pierre. C’est ainsi qu’il a créé une fresque temporaire représentant son personnage emblématique avec le message « Les murs ont des oreilles et la langue bien pendue ».
Onemizer pose un regard froid sur le monde actuel et ses travers
Pour les propriétaires de la galerie, Sandra et Marco Schütz, ce fut une reconnaissance importante pour leur galerie car Onemizer est un artiste qui a obtenu sa légitimité dans la rue, est recherché par les collectionneurs et expose dans le monde entier.
Onemizer avait carte blanche et ne s’est pas privé de prendre possession du mur d’accueil de la galerie après avoir œuvré sur le mur extérieur pour le plus grand plaisir de Marco Schütz qui aime prendre des risques. Il se réjouit de l’initiative d’Onemizer car il avait besoin d’habiller ce vaste mur pour créer un univers artistique afin que les visiteurs s’immergent dans le monde du street art avant même d’entrer dans la galerie.
Les œuvres créées sur le mur en pierre délivrent toutes un message ou posent une question sur la société ou le monde, comme le Marsupilami se pendant avec sa queue en voyant la forêt dévastée et la statue de la Liberté avec un bras dans le plâtre.
Onemizer ne donne pas son point de vue, il pose un regard froid sur la réalité actuelle et interroge les passants. Pour lui, l’artiste reflète les travers de notre société à travers ses œuvres comme les personnages de Pulp Fiction échangeant leurs pistolets après les avoir désinfectés ou encore le masque de Scream avec la seringue du vaccin pour poser le conflit entre liberté et sécurité.
Il s’engage également au travers de certaines de ses œuvres pour la cause animale. Des séances de rencontres avec l’artiste étaient organisées lors de l’exposition.
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