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Nasty, de Spaycan Art aux plaques de métro !

L'artiste Nasty pose devant une de ses oeuvres d'art

Quand on voit l’artiste Nasty pour la première fois, on est surpris par sa nonchalance solennelle qui impose un rythme particulier malgré un emploi du temps chargé entre voyages, expositions et son art. Un parcours exceptionnel !

Spraycan Art, un livre essentiel

Tout a commencé avec Spraycan Art qui permettait de voyager pour découvrir la genèse de ce mouvement à la source ! En 1987, ce livre fabuleux était le seul moyen de découvrir le Street Art américain sans se rendre aux USA en donnant accès aux graffitis new-yorkais à l’époque où internet n’existait pas.

Grâce à ce livre inspirant, on s’imprégnait d’œuvres innovantes et lointaines sans avoir à traverser l’Atlantique et se rendre sur place. Le meilleur du graffiti de l’époque était mis à la portée de tous à travers les photographies exceptionnelles de Martha Cooper, de James Prigoff et d’Henri Chalfant.

Ce livre dédié aux graffitis devrait être dans toutes les bibliothèques des amateurs de Street Art. Il raconte la naissance de cet art à New York et son envolée internationale à Vienne, Barcelone ou en Australie à travers des photographies magnifiques et inspirées.

Les trains, le métro et la première classe

Issu de la rue, le mouvement du graffiti a très tôt quitté les murs pour s’emparer des wagons de train et de métro. Ce type de support donne une dimension populaire à cette pratique. En effet, une œuvre sur un mur n’est vue que par les passants, donc par un nombre réduit de personnes. Tandis que les trains et le métro sillonnent la ville de part en part et s’offrent à tous ceux qui croisent leurs chemins : voyageurs, résidents, passants ou simples touristes.

Avant 1991, la première classe du métro existait encore. Et tous les artistes voulaient graffer sur ces wagons, dernier attribut d’une époque où le transport de masse tentait de maintenir la hiérarchisation de la société et qui permettait symboliquement la lutte des classes.

Peindre ces wagons était risqué, surtout la nuit, et Nasty devait le faire très rapidement pour éviter de se faire prendre, notamment à cause de l’odeur caractéristique de la bombe.

Du métro aux plaques de métro

Magda Danysz, propriétaire de plusieurs galeries d’art contemporain, a proposé à Nasty de laisser la rue pour entrer en galerie. N’ayant pas fait d’école d’art, il n’était pas très à l’aise à l’idée d’exposer en galerie et il se demandait quelle était sa légitimité… Elle aimait ses créations et voulait les exposer mais, de son côté, il n’imaginait pas peindre sur toile.

Tiraillé entre la rue et la galerie, Nasty a fini par choisir la voie médiane. Les plaques de métro offraient un media utilisable en galerie mais restaient en partie un support urbain. Il ne savait pas à l’époque que ce choix de raison allait devenir sa marque de fabrique.

Vous aimez les œuvres de Nasty ? Rendez-vous dans notre galerie de Street Art !

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